Château de Belval

Un domaine consacré à l’agriculture et l’élevage

Cette bastide, autrefois fortifiée (portail de 1630), est rachetée par un riche avocat, François Amphoux, anobli en 1765.

Situé dans une petite vallée verdoyante, Belval ou Belle Vallée, a toujours été consacré à l’agriculture et l’élevage. Le domaine a constitué un foyer de recherche agricole jusqu’à la fin du XIXe siècle.

François Amphoux, un propriétaire visionnaire

Les premiers éléments connus sur la propriété figurent dans le registre cadastral de 1707. Cependant certains architectes datent la partie la plus ancienne du château, comportant un très beau porche sculpté, de 1630. La bastide, les terres, vergers et vignes, près du Pont-de-Rhaud sont entourés de murailles. Quelques années plus tard, François Amphoux, riche bourgeois de Saint-Chamas et avocat à la cour, rachète le domaine.

Une chapelle, un four, un pigeonnier, une écurie et une « fromagière » se sont ajoutés au bâtiment et aux terres plantées d’amandiers et de quelques noyers. L’exploitation deviendra plus prospère encore lorsque son propriétaire y introduit des troupeaux de moutons mérinos. François Amphoux est alors l’artisan le plus audacieux de la transhumance dans la plaine de La Crau. Il prend l’initiative de regrouper les troupeaux pour les conduire dans les alpages.

En 1765, il est anobli et devient comte de Belleval. Il développe l’économie locale en améliorant les laines mérinos et conseille aux habitants de Miramas de se grouper pour stocker la laine et la vendre au moment le plus avantageux. Il préconise l’instruction agricole et n’hésite pas à accueillir de jeunes orphelins pour les former. Le domaine est à son apogée et Amphoux de Belleval connu pour ses initiatives et ses écrits.

Le château aujourd’hui

Les descendants de Belleval vont continuer d’entretenir la propriété. Puis, le succès semble abandonner la famille et Belval est sur le déclin. Le 16 avril 1986, la bâtisse et le parc deviennent propriété de l’intercommunalité du SAN Ouest Provence pour le compte de la ville de Miramas. En 1997, la municipalité de Georges Thorrand soustrait définitivement le domaine aux spéculations immobilières en rachetant les 53 hectares de terres agricoles s’y rattachant.

Rétabli dans son intégrité, Belval fait partie désormais du patrimoine de la commune. Sa restauration est progressivement entreprise.